Les révélations sur la chute de l’aéronef d’Evguéni Prigojine
Une enquête complexe pour percer les mystères de l’accident
Les professionnels en charge des investigations aériennes s’appuient fréquemment sur des connaissances spécialisées, telles que la fabrication de l’engin, les circonstances atmosphériques et l’analyse de scénarios d’accidents par explosion. L’expertise internationale en sinistres aériens, révélée par Euronews, souligne les démarches habituelles requises pour analyser un tel événement. Evguéni Prigojine, à la tête du groupe Wagner, est présumé décédé lors de ce sinistre à proximité de Moscou.
Éléments probants d’une possible origine criminelle
Ismo Aaltonen, ancien chef d’enquête de la sûreté aérienne finlandaise, expose qu’au vu des individus impliqués, l’hypothèse d’un acte délictueux est plausible. Il avance, suite à l’analyse des images de l’événement, la possibilité que l’appareil ait subi une désagrégation en plein vol.
Les premiers pas de l’investigation technique
L’enquête initiale exige une approche méthodique et détaillée, impliquant la collecte de débris, l’examen des conditions météorologiques, la revue des antécédents de l’avion, la compétence du pilote et les dossiers de maintenance. Aaltonen précise que toutes les données sont scrutées minutieusement en hangar, à l’aide de listes de vérification pour s’assurer de l’exhaustivité du processus.
Le rôle crucial des collaborateurs internationaux
L’intervention d’une équipe de spécialistes est essentielle et peut inclure des experts désignés par les autorités du pays constructeur de l’avion, ici le Brésil. Ces représentants sont susceptibles de se joindre à l’enquête en Russie avec l’assistance des conseillers du fabricant. Cependant, Aaltonen signale que l’engagement de ces experts pourrait être entravé par le contexte actuel en Russie.
Le défi de l’analyse des données des boîtes noires
Par ailleurs, l’interprétation des données des enregistreurs de vol peut se compliquer si ceux-ci proviennent de producteurs américains, au vu des tensions et restrictions commerciales avec la Russie.
La rareté des pannes mécaniques
Aaltonen affirme que les défaillances techniques sont inusuelles et devraient être écartées rapidement. Il indique que la priorité serait de repérer des indices d’explosifs ou des impacts de missile, facilement discernables sur certaines parties de l’épave.
Le voile d’incertitude politique pesant sur l’enquête
Keir Giles, expert sénior au sein du programme Russie et Eurasie de Chatham House, prédit que les véritables circonstances de cette tragédie demeureront probablement méconnues, étant donné que la dimension politique de l’affaire empêchera la conduite d’une instruction ouverte et crédible.