À partir d’octobre 2025, l’Europe met en place un changement majeur aux frontières extérieures : le système européen d’entrée/sortie. Cette réforme transforme la manière dont les autorités enregistrent l’arrivée et le départ des voyageurs non européens, avec des conséquences directes pour les passagers, les compagnies et les grandes plateformes aéroportuaires.
Qu’est-ce que le EES et pourquoi il est mis en œuvre
Le Entry-Exit System (EES) est une base de données biométrique destinée à enregistrer automatiquement les entrées et sorties des ressortissants de pays tiers effectuant un séjour de courte durée dans l’espace Schengen. L’objectif officiel est de renforcer la sécurité, de mieux détecter les séjours irréguliers et de limiter la fraude documentaire. Le dispositif enregistre des données du passeport, des empreintes digitales et une image du visage pour chaque franchissement de frontière, puis associe ces informations aux dates et lieux de passage.
Ce qui change pour les voyageurs
Pour les ressortissants de l’Union européenne et de l’espace Schengen, le passage reste inchangé : les e-gates continueront à fonctionner comme aujourd’hui. En revanche, pour un grand nombre de voyageurs originaires de pays tiers, l’enregistrement dans le EES lors de la première entrée devient obligatoire. Les procédures incluent la capture biométrique et l’horodatage du passage, rendant le contrôle automatisé et traçable. Cette évolution implique des temps d’interaction différents aux postes frontière, et les usagers doivent s’attendre à des étapes supplémentaires lors de leur première entrée.
Impacts pratiques à l’aéroport
La mise en place du EES réclame des équipements, des postes de contrôle supplémentaires et une coordination étroite entre opérateur aéroportuaire et police des frontières. Plusieurs installations sont nécessaires : bornes d’enregistrement, caméras pour la capture faciale, e-gates adaptés et espaces pour le contrôle manuel quand la biométrie échoue. Cette transformation vise à préserver la fluidité du transit tout en renforçant la fiabilité des contrôles.
Comment Brussels Airport prépare l’arrivée du système
Brussels Airport a engagé un plan de déploiement technique et opérationnel pour accueillir le EES progressivement. Les travaux portent sur l’installation de nouveaux box de contrôle, le déploiement de caméras dédiées à la capture faciale, et l’implantation de kiosques d’enregistrement automatisé. L’aéroport collabore avec la Police fédérale pour garantir que les effectifs et la formation soient adaptés aux nouvelles procédures.
Mesures pour limiter les temps d’attente
Pour réduire l’impact sur la durée du passage aux frontières, Brussels Airport mise sur l’optimisation des flux piétons, l’usage renforcé des kiosques d’enregistrement et la possibilité, à terme, d’élargir l’utilisation des e-gates à certains visiteurs hors UE. Les tests opérationnels menés en amont permettent d’ajuster le nombre de postes ouverts et d’améliorer la répartition du personnel au moment des pics de trafic.
Conséquences pour la protection des données et la conformité
L’introduction du EES s’accompagne d’obligations strictes en matière de protection des données. Les autorités européennes imposent un cadre de traitement conforme au RGPD et des garanties techniques pour limiter les risques liés à la conservation et à l’accès aux données biométriques. Les aéroports et forces de l’ordre doivent documenter les usages et les délais de conservation, ainsi que mettre en place des contrôles d’accès rigoureux.
Que doivent savoir les voyageurs sur leurs droits
Les personnes enregistrées dans le EES conservent des droits d’accès, de rectification et, dans certains cas, d’opposition. L’information claire au moment du contrôle est essentielle : les voyageurs doivent être informés de la finalité du traitement et des modalités d’exercice de leurs droits. Brussels Airport prévoit des dispositifs d’information visibles et des procédures pour répondre aux demandes relatives aux données.
Interactions avec ETIAS et autres outils
Le EES fonctionne en complément d’autres initiatives européennes comme ETIAS, le système d’autorisation électronique pour les visiteurs exemptés de visa. Tandis qu’ETIAS filtre avant le voyage, le EES enregistre physiquement le passage aux frontières. Ensemble, ces dispositifs visent à moderniser la gestion des flux et à améliorer la planification des contrôles.
Informations clés
Le déploiement du Entry-Exit System commence dans plusieurs états membres à partir d’octobre 2025 et devrait être pleinement opérationnel selon le calendrier européen. Brussels Airport a déjà installé des équipements supplémentaires et renforce la coopération opérationnelle avec la Police fédérale pour assurer un enregistrement efficace des voyageurs non-UE. Les voyageurs de l’espace Schengen ne voient pas de changement majeur, tandis que les visiteurs tiers doivent prévoir un enregistrement biométrique lors de leur première entrée. Les droits liés aux données personnelles sont protégés par des règles strictes conforme au RGPD. Pour toute information pratique et mises à jour opérationnelles, Flywest assure une couverture dédiée et met à disposition des guides pour aider les passagers à se préparer.