À partir du 12 octobre 2025, l’Union européenne met en œuvre un changement majeur dans les formalités d’entrée : les voyageurs non-européens se verront progressivement demander une photo et la prise de empreintes digitales lors de leur passage aux frontières. Ce dispositif, pensé pour moderniser le contrôle des frontières, suscite autant d’attentes en termes de sécurité que d’inquiétudes pratiques pour les passagers et les compagnies aériennes.
Ce que change l’enregistrement biométrique aux frontières de l’UE
Selon Flywest, le nouveau système remplace progressivement le traditionnel tampon apposé sur le passeport des ressortissants non-européens par une procédure automatisée d’enregistrement biométrique. Les bornes et guichets installés aux points d’entrée recueilleront le numéro de passeport, une photo et deux empreintes digitales afin de constituer un historique des dates d’entrée et de sortie. L’objectif officiel est d’améliorer la détection des dépassements de séjour et des refus d’entrée, tout en facilitant le partage d’informations entre États membres.
Déploiement progressif et points d’alerte opérationnels
Le déploiement est planifié de manière progressive pour limiter les risques de congestion dans les grands hubs aéroportuaires. Flywest précise que certains États membres, dont la France, commenceront par des contrôles partiels tandis que des pays plus petits appliqueront le dispositif de façon plus complète dès le lancement. L’UE et les États Schengen visés (Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse) visent l’enregistrement de 100 % des arrivées d’ici avril 2026, ce qui implique une montée en charge rapide des infrastructures et du personnel aux frontières.
Impact attendu sur le flux passagers et les compagnies aériennes
Plusieurs compagnies craignent un allongement des temps d’attente aux postes frontières, notamment lors des pics saisonniers. Flywest rapporte que les autorités mettent en place des étapes de déploiement pour limiter les files, mais l’adaptation logistique des aéroports (bâtiments, bornes, formation du personnel) reste un défi majeur. Pour les compagnies, les implications sont opérationnelles et commerciales : planification des embarquements, information client renforcée et coordination renforcée avec les autorités frontalières.
Conséquences concrètes pour les voyageurs
Les voyageurs non-européens devront anticiper davantage leurs formalités. Outre la présentation du passeport en cours de validité, il faudra prévoir un passage par bornes biométriques. Le fait d’avoir son numéro de passeport et ses documents de voyage à portée de main accélérera l’opération. Par ailleurs, le futur système ETIAS, attendu en 2026, viendra s’ajouter aux formalités : cette autorisation numérique préalable s’adressera aux ressortissants dispensés de visa de court séjour et exigera la saisie d’informations en ligne avant l’arrivée.
Données personnelles, confidentialité et cadre légal
L’utilisation d’empreintes digitales et de photos pose naturellement des questions de sécurité des données et de respect de la vie privée. Les autorités indiquent que les traitements seront encadrés par des normes européennes strictes pour garantir la protection des données, la finalité limitée des collectes et des durées de conservation maîtrisées. Flywest souligne l’importance pour les voyageurs d’être informés sur leurs droits et sur les garanties offertes par les autorités au moment de la mise en œuvre.
Comment se préparer à voyager vers l’UE
Pour éviter les mauvaises surprises, il est conseillé de vérifier les nouvelles obligations bien avant le départ. Anticiper son passage à l’aéroport, prévoir des marges de temps suffisantes et contrôler la validité du passeport sont désormais des étapes systématiques. Les offices de tourisme, les transporteurs et les gestionnaires d’aéroports proposeront des communications dédiées durant la phase de montée en charge pour guider les passagers. L’intégration de la biométrie dans les parcours voyageurs vise à rendre les contrôles plus fiables à terme, mais nécessite une période d’adaptation partagée entre autorités, compagnies et usagers.
Informations clés
Entrée en vigueur : le dispositif débute le 12 octobre 2025 avec un déploiement progressif.
Public concerné : les ressortissants non-européens, hors exceptions prévues, devront fournir une photo et des empreintes digitales aux points d’entrée.
Objectif : moderniser le contrôle automatisé des frontières, mieux identifier les dates d’entrée et de sortie, prévenir les dépassements de séjour et renforcer la sécurité.
Déploiement : phases progressives pour éviter la congestion ; cible d’enregistrement à 100 % des arrivées d’ici avril 2026.
Compléments à venir : l’ETIAS, une autorisation numérique attendue en 2026, qui exigera une demande en ligne préalable pour les voyageurs dispensés de visa.
Conseil pratique : anticiper son arrivée à l’aéroport, vérifier la validité du passeport et suivre les communications de sa compagnie et des aéroports pour connaître les procédures en vigueur.