Lors du congrès annuel de la FNAM, Pascal de Izaguirre a dénoncé la fragilité de l’offre aérienne française. Face à une hausse fiscale pesante et à une situation préoccupante, le secteur exige une pause immédiate pour garantir compétitivité et stabilité. L’incidence de la taxe de solidarité sur les billets accentue le surcoût du transport aérien, fragilisant ses perspectives. L’appel est formulé pour préserver le bien commun qu’est le transport aérien. Soutenu par les acteurs du tourisme, le message vise à instaurer un climat favorable à la transition écologique et à la souveraineté nationale. Ce plaidoyer rassemble l’ensemble des professionnels engagés.
Lors du congrès annuel organisé dans un contexte difficile, la FNAM a réuni près de 200 spécialistes du secteur aérien, décideurs publics, élus et experts. Ce rassemblement, tenu au siège de la DGAC à Paris, a mis en lumière les inquiétudes autour du décrochage de l’offre du transport aérien français. Face à une conjoncture marquée par des tensions autour de la grève des contrôleurs aériens, le président de la FNAM a affirmé la nécessité de préserver le transport aérien comme un bien commun à décarboner et à soutenir économiquement.
Un contexte préoccupant pour l’offre aérienne
La situation se précise par une évolution peu favorable de l’offre aérienne en France, qui connaît une croissance modeste du nombre de mouvements par rapport aux autres marchés européens. En 2024, la croissance s’est limitée à 2 %, faisant de la France l’un des marchés les moins dynamiques. Cet état de fait a entraîné une diminution de l’offre estivale pour 2025, positionnant le pays comme une nation survolée plutôt que desservie, et reléguant même la France au 6e rang parmi les nations en termes d’offre aérienne.
Les répercussions tarifaires et la pression fiscale
Après une phase de décroissance des prix des billets en début d’année, on assiste à une remontée des tarifs en avril et mai 2025. Cette hausse, évaluée à 5,4 % en avril et 1,9 % en mai par rapport à l’année précédente, est directement liée à l’augmentation de la TSBA (Taxe de solidarité sur les billets d’avion). Selon la FNAM, le surcoût cumulé pour le transport aérien français pourrait atteindre 1,35 milliard d’euros pour l’année 2025. Dans ce contexte de pression fiscale accrue, l’organisation appelle clairement à un moratoire immédiat sur toute nouvelle majoration des taxes, afin de garantir la compétitivité du secteur.
Le soutien indéfectible du secteur du tourisme
Le congrès a également accueilli des représentants du secteur du tourisme, rappelant que l’aérien reste un maillon essentiel pour la dynamique économique nationale. Des personnalités telles que Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage, ont souligné que la majorité des prestations vendues intègre un volet aérien, impliquant de nombreux emplois dans l’hôtellerie et les agences de voyages. De même, le président de la Confédération des acteurs du tourisme a insisté sur l’importance stratégique du transport aérien pour l’attractivité économique du territoire et pour l’industrie touristique dans son ensemble.
Transition écologique et ambitions industrielles
Au-delà des enjeux économiques, le congrès a mis en avant la nécessité d’intégrer le transport aérien pleinement dans les politiques de transition écologique. Alors que l’effort de décarbonation repose en grande partie sur le développement de carburants durables (CAD), la FNAM appelle à un cadre réglementaire stable et équitable encourageant cette production. Les projets de réindustrialisation et de souveraineté liés à cette transformation ne doivent pas être ignorés, soulignant l’importance d’un engagement à long terme et coordonné face à la concurrence internationale issue des méga-aéroports situés aux portes de l’Europe.
Des signaux d’optimisme au sein du gouvernement
Dans un climat de tension, quelques signes favorables ont été perçus du côté du gouvernement. Des déclarations effectuées au Salon du Bourget ainsi que dans les milieux de Matignon laissent espérer une modération prochaine de la fiscalité pesant sur le secteur. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a réaffirmé son attachement à un aérien compétitif et a souligné l’importance du transport aérien pour relier les territoires, soutenir le commerce et porter l’excellence à l’international. Ces propos témoignent d’une volonté d’équilibrer les impératifs économiques et environnementaux et d’assurer une stabilité indispensable après plusieurs années de forte pression fiscale.

Comparateur des Impacts et Objectifs
Aspect | Description |
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Contexte du transport | Faible croissance, survol important et inquiétude face à une offre en décroissance. |
Situation fiscale | Pression fiscale accrue avec l’augmentation des taxes sur les billets d’avion. |
Objectif FNAM | Préserver la compétitivité et encourager une transition vers un modèle décarboné. |
Stabilité sectorielle | Appel à une pause fiscale pour garantir une stabilité en période de tensions et de grève. |
Impact tarifaire | Croissance des tarifs engendrée par l’ajout de nouvelles taxes. |
Soutien touristique | L’aérien demeure un pilier essentiel pour le développement et la connectivité touristique. |
Transition écologique | Intégration des carburants durables pour soutenir la décarbonation de l’aviation. |
Vision industrielle | Investissements pour renforcer la souveraineté et la réindustrialisation du secteur. |
Appel aux politiques | Demande d’une fiscalité équitable et d’un cadre stable pour soutenir l’excellence aéronautique française. |