Le Sénat a récemment adopté un sous-amendement en révisant la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), souvent mentionnée comme la taxe Chirac. Cette révision a été influencée par les pressions des Entreprises du Voyage, du Seto et de la Fédération nationale de l’aviation. La révision menée concerne les classes économiques avec un nouveau barème, faisant passer le tarif de 9 à 5,3 euros pour les destinations européennes, incluant l’Outre-mer et la Corse. Cette mesure vise à limiter les effets d’une taxe excessive sur l’économie des régions.
Une réforme impulsée par le Sénat
L’hémicycle du Sénat a récemment été le théâtre de débats passionnés autour de la révision du barème de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, également connue sous le nom de taxe Chirac. Ce changement n’a pas été sans conséquence. En effet, le lobbying des Entreprises du Voyage, du Seto et de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers a largement influencé l’issue de ces discussions. Le fruit de ces efforts est un nouveau barème qui se dessine, moins onéreux que celui initialement prévu.
Les défis des compagnies aériennes
Jeudi matin, le Sénat a rejeté un amendement porté par les Enteprises du Voyage et le Seto visant à décaler la date de collecte de la taxe de solidarité du 1er janvier au 1er avril. La réalisation de cet objectif aurait donné aux professionnels un répit en termes de trésorerie tout en garantissant les sommes collectées par les compagnies aériennes. Malheureusement, des textes similaires visant à exempter les Ultramarins ont également été rejetés.
L’impact sur les régions françaises
L’un des arguments soulevés par les sénateurs était les risques que ce projet faisait peser sur le secteur aérien français, la continuité territoriale et l’attractivité du pays. Le barème pour l’aviation d’affaires, auparavant multiplié de 1 à 400, a été critiqué pour son impact potentiel sur les lignes domestiques et leur rendement économique. Pour des régions dépendantes de ces liaisons, cette pression pourrait causer de véritables ravages, menaçant leur survie économique et augmentant la fracture territoriale.
Le nouveau barème discuté
Un sous-amendement significatif, bien que reçu avec réticence par le gouvernement et la commission, a trouvé force auprès des sénateurs. Il propose de réajuster la taxe de solidarité de 9 à 5,3 euros pour les destinations européennes et similaires, incluant les outres-mer et la Corse. Cela reflète un compromis favorable lorsque l’on considère l’inflexibilité initiale du gouvernement sur ce sujet.
En parallèle, le sénateur Victorin Lurel avait proposé sa propre vision pour les territoires ultramarins, une réduction encore plus ambitieuse fixant la taxe à 2,63 euros, mais son amendement n’a pu survivre face au soutien croissant envers le texte de l’Union centriste.
Quelles répercussions pour le futur ?
Les sénateurs ont exprimé le besoin d’exclure de l’application de cette taxe les liaisons essentielles pour la continuité territoriale, et d’allouer une partie des fonds collectés vers des carburants durables. Concrètement, si la nouvelle grille tarifaire venait à être appliquée, les compagnies aériennes devront s’ajuster, ayant perçu un excédent de plus de 4 euros par tronçon depuis début novembre 2024. Certaines, telles qu’Emirates, ont déjà anticipé ces répercussions.
Cependant, la décision finale reste incertaine. Le projet de loi, une fois approuvé par le Sénat, devra traverser une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs, avant de revenir à l’Assemblée nationale où une confrontation avec le texte original pourrait se traduire par l’usage potentiel du 49.3. Les implications politiques d’un tel choix seraient considérables, pouvant mener jusqu’à une motion de censure.
Les compagnies aériennes face à l’incertitude économique
Au milieu de ce tumulte législatif, l’IATA a dénoncé cette augmentation comme un coup dur potentiel pour l’économie française, soulignant les risques d’une taxation aussi élevée. L’enjeu reste donc considérable pour toutes les parties prenantes dans cet espace aérien complexe et en constante évolution.
Révision du Barème de la Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion
Aspects | Description |
Modification de la Classe Économique | Taxe réduite de 9 à 5,3 euros pour les destinations européennes. |
Exemption des Régions Ultramarines | Les Outre-mer et la Corse inclus dans la réduction. |
Aviation d’Affaires | Révision du tarif pour limiter l’impact économique. |
Impact sur la Connectivité | Prévention de la fermeture de lignes domestiques. |
Conséquences Économiques | Maintien de l’activité touristique et économique. |
Soutien à la Transition Énergétique | Part des recettes orientée vers les carburants durables. |
Montant du Trop-Perçu | Collecte excédentaire par les compagnies aériennes. |
Application à venir | Texte encore soumis à plusieurs étapes législatives. |
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